Changement climatique, transition écologique : une porte ouverte à tout et à n’importe quoi !

Changement climatique, transition écologique : une porte ouverte à tout et à n’importe quoi !

En ces temps où certes nul ne peut nier un certain dérèglement climatique et où plus que jamais nos modèles énergétiques et plus largement sociétaux doivent être repensés, on voit de plus en plus surgir ici et là des propositions environnementales toutes aussi irresponsables et plus destructrices les unes que les autres mais conforter par une porte ouverte à tout et à n’importe quoi.
Ainsi en est-il des projets de bassines agricoles, de microcentrales, etc. qui fleurissent ici et là sous couvert d’une certaine légitimité en nous faisant croire qu’il s’agit des meilleures solutions pour panser tous les maux qui nous accablent. Fini donc le temps de la protection de l’environnement. La priorité n’est plus là ! Si seulement ça l’a été un jour ?
Aujourd’hui plus que jamais nos milieux aquatiques deviennent la cible des détracteurs en tout genres à commencer par nos dirigeants en présentant par exemple toujours et encore l’énergie hydraulique comme «écologique» simplement du fait qu’elle est renouvelable. Oui il s’agit bien d’une énergie renouvelable, mais pour combien de temps face à des bilans hydriques de plus en plus dégradés. Mais non elle n’est pas écologique et encore moins « propre » comme on veut bien nous le faire croire.
Avec quelques 2500 microcentrales, presque tous nos cours d’eau sont aujourd’hui impactés et les projets se multiplient, pas pour le bien commun, non mais bel et bien dans un but uniquement lucratif au profit de quelques rentiers cautionnés par l’étiquette « verte ». Pire encore, le dispositif d’appel d’offres pour la petite hydroélectricité (>500 kW) est « dépourvu de dispositif de contrôle et de régulation » et « ignore les droits fondamentaux citoyens » (Merle et Arnould 2018 : Pour un moratoire sur les microcentrales hydroélectriques, Environnement et Technique, n°384 – Octobre 2018).
Face à un cynisme ambiant de plus en plus présent, face à l’inertie de nos élus, face aux lobbyistes et spéculateurs en tous genres et à la dictature internationale des marchés financiers, que nous reste t’il ? L’indignation, oui, il nous reste l’indignation : c’est un droit, c’est un devoir*.  L’indifférence reste la pire des solutions !

« Le motif de la résistance, c’est l’indignation« (S. Hessel)

*Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement. » (Charte de l’environnement, art. 2). 

Quelques projets de microcentrales en cours

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