Petite sortie sur le Lez
Frustré par notre dernière sortie, il fallait que j’y retourne au plus vite avec l’espoir de pouvoir enfin pêcher en grande rivière. Je choisis donc de me rendre sur le Salat, l’Ariège me paraissant encore trop haute. Mais arrivé sur place l’espoir est vite tombé,la rivière était encore forte et pire que tout les eaux étaient trop teintées. Tout ceci à cause du Lez avec des coups de vannes à répétition ces derniers jours suite aux orages.
Je me retrouve donc une fois de plus hésitant. Que faire ? Tentez de monter plus en amont – mais je risque d’avoir du vent – ou aller directement sur le Lez. Va pour le Lez, de toute façon plus grand chose à perdre…
J’arrive sur les lieux vers 9h00, ça court pas mal et il est inutile d’essayer le plein Lez. Je me décide pour le bras mort qui me semble praticable malgré une eau un peu trouble mais sans plus…du moins pour l’instant car cela ne va pas durer. Avant un premier coup de vanne vers les 12h00, les belles sont dehors et bien actives. Je mettrais au sec une dizaine de poissons dont 6 maillées de 20 à 23 cm, la plupart prises en plein jus.
L’après-midi sera plus difficile. Il me faudra attendre les 15h00 pour voir une eau un peu plus propre. Une belle plage me permettra deux belles prises à 5 mn d’intervalle, une de 26 et une de 30 cm plus quelques petites non maillées. J’en décrocherais également deux autres de belle taille, toujours sur la même plage. Une sortie qui s’annonçait mal mais pas si mauvaise en fin de compte…
Le saviez-vous ?
A Aubert, en rive gauche du Lez il existe une carrière de marbre noir veiné de blanc abandonnée en 1948 : le marbre Grand Antique d’Aubert. Tous comme le marbre noir de Moulis tout proche, il a été exploité durant l’Antiquité. Il a même été considéré comme le plus beau des marbres (Frossard 1884 : Les marbres des Pyrénées, Paris). Le Grand Antique d’Aubert a été commercialisé dans les deux bassins de la mer Méditerranée et jusqu’aux limites de l’Empire romain. On le retrouve dans les thermes de Cluny à Paris (colonnes), à la basilique Sainte-Sophie de Constantinople, à Carthage en Tunisie. Ce marbre a été probablement exporté au Moyen Âge et à la renaissance en Italie, à Saint-Pierre de Rome et à Venise, en Grèce, à Istanbul en Turquie et pour la mosquée des Omeyades de Damas en Syrie. On le trouve également à Versailles dans les salons de Diane (socle de statue) et d’Apollon (médaillons losangiques et quadrilobes). Aujourd’hui, un projet de remise en exploitation de la carrière par la société Escamavar Srl est en cour. Gageons que toutes les précautions soient prises pour que le Lez ne subissent pas de dommages.