Paul et Romain Momesso

C’est en cette période de fin Juillet que nous avons décidés avec Romain de prendre une semaine de congé afin de pratiquer notre passion, la pêche. Pour l’occasion, nous sommes descendus de la montagne pour nous rapprocher de Muret. La truite étant restée très capricieuse depuis l’ouverture, nous nous sommes bien amusés sur des secteurs en seconde catégorie avec de beaux partenaires de jeux : des barbeaux. Le barbeau, c’est bien joli, mais la truite, c’est quand même mieux.

C’est donc en milieu de semaine que nous avons contacté un autre fou, et presque voisin, Jean-Luc, afin de nous indiquer des secteurs sur une rivière que nous n’avons jamais pratiqué : l’Ariège. Sur les précieux conseils de Jean-Luc, nous nous sommes rendus sur la haute Ariège. Le niveau d’eau était bon, la température également. Dès les premières dérives, je parviens à ferrer le premier ombre de ma vie, un petit spécimen d’une vingtaine de centimètres mais beaucoup de bonheur. De nombreuses prises se sont enchainées pour nous deux avec quelques beaux spécimen de 30+ et malheureusement un potentiel 40 que je n’ai tenu que quelques secondes. Pour l’après-midi, nous nous sommes rendus à la limite où la pêche à l’asticot est autorisée, à Ax-les-Thermes. Le vent s’est bien levé, mais pas de quoi nous décourager, surtout Romain qui attaquera un beau coup où il parviendra à enregistrer une grosse dizaine de touche à la mouche naturelle sans pratiquement bouger les pieds. De superbe poissons comme on n’avait pas vue depuis un moment.
Nous avons décidés de finir cette superbe journée un peu plus bas afin d’additionner quelques ombres supplémentaires à notre palmarès car les truites n’étaient plus très joueuses, surtout après avoir goutées aux mouches de Romain.
Encore un grand merci à Jean-Luc sans qui cette superbe journée sur cette magnifique rivière n’aurait pas eu lieu !

La fin de notre semaine approche, mais une dernière carte reste à jouer. Romain a gardé contact avec un ami du lycée qui n’est certes pas pêcheur, mais passionné de marche en montagne. C’est donc samedi matin que nous partons à quatre, pour un bivouac en montagne. Bien évidemment, nous avons choisi un lieu où nous pouvons avec Romain pratiquer la pêche, mais cette fois-ci en lac.
Nos quatre sacs sont pleins à craquer entre l’eau, les vêtements, les affaires de camping et celles de pêche, ainsi que la nourriture.
Malgré nos trois heures d’efforts de marche et avoir mis toute les chances de notre coté avec une diversité de technique de pêche, la pêche en lac peut s’avérer être extrêmement capricieuse, et c’est une bredouille qui nous attend. Suite à cet évènement « tragique », une part de déception nous envahit tous les quatre. Toutefois, un dernier espoir était permis. Certes, les belles du lac ne veulent pas mordre mais j’avais quand même prévu de quoi pêcher au Toc dans le ruisseau qui descendait. Nous étions sceptiques au départ à la vue du cours d’eau, et l’accès nous a quelque peu découragé, mais c’était là notre seul espoir.
Après une descente périlleuse, nous nous retrouvons au bord de l’eau et le doute s’installe. Le niveau d’eau n’est pas vraiment suffisant. Et pourtant, nous parvenons à toucher des poissons qui n’ont probablement jamais vu un hameçon. C’est dans une cinquantaine de centimètre d’eau que nous parvenons à capturer truites farios et saumons de fontaine de 30+. Nous prenons la décision de prélever seulement le nécessaire pour le repas du soir.

Cette semaine se terminera ainsi ; le souvenir exceptionnel qui n’est autre que la pêche au Toc en canyon qui réserve pour le pêcheur à la recherche de sensation extrême des moments inestimables.