Jean-Marc Arrouzé

Profitant d’une magnifique journée printanière, je décide de faire un tour dans le Comminges pour ma première sortie de la saison sur la Garonne. Arrivé sur place je suis surpris par les stigmates encore très visible de la dernière crue hivernale. J’espère que l’écosystème du fleuve n’a pas trop été impacté mais rien n’est certain quand on imagine la puissance inouïe de cette crue.
Je commence par  prospecter au vers sur une partie captée, l’eau est claire et le niveau est bon. Je me rend compte assez rapidement que la pêche va être difficile aujourd’hui… Je touche enfin mon premier poisson au bout d’une heure, une belle Garonnaise de 40 cm qui viendra faire un tour dans mon épuisette. Je ne toucherai ensuite plus rien de la matinée. L’après-midi, après un rapide casse croûte, je change de coin pour aller voir ce que ça donne sur la pleine rivière. Ici aussi je suis impressionné par les effets de la crue et comment le profil du cour d’eau est modifié. Je délaisse le vers pour essayer la nymphe. Après avoir bataillé de longues minutes sur le montage et le choix de la nymphe, je me lance et prospecte le plein courant. J’opte pour une seule nymphe, non pas par stratégie, mais simplement parce que je n’arrive pas à faire la potence et ça m’énerve ! Pas grave, me voilà lancé à peigner pendant 10, 20, 30mn, 1h …
– « je vais repasser au vers je crois, non changer de nymphe plutôt, oui mais je vais encore passer 1/2 heure sur le montage. Pas grave je garde celle là encore un peu, puis je repasserai au vers bientôt  »
Ce n’est qu’au bout de 2h que j’aurais enfin droit au frisson provoqué par la sauvagerie d’une attaque en plein jus et le plaisir d’entamer un combat avec un très beau poisson de 45cm que je mettrai au sec au bout de quelques minutes. Après avoir encore pêché à la nymphe quelques minutes, je finirais ma session au vers mettant encore une belle de 35 dans mon épuisette. Ainsi s’achève cette session laborieuse récompensée malgré tout par trois jolies prises et une magnifique journée ensoleillée au bord de l’eau. Vivement la prochaine sortie.