Première sortie de l’année
Paul Momesso
Enfin ! Le deuxième week-end de mars est là, la journée tant attendue qui nous fait tous vibrer. Pourtant, comme à notre habitude, nous attendrons la semaine prochaine avec Romain pour nous rendre au bord de l’eau. La pression de pêche est tellement importante qu’il est difficile de trouver une place le jour « J ». Ainsi, nous débuterons notre première sortie le 19 mars en fin de journée. La matinée à été dédiée à la quête des places à morilles.
Nous nous rendons finalement sur un secteur que nous n’avons encore jamais pratiqué en aval de Saint-Béat. Le niveau d’eau est assez élevé et d’une couleur teintée en raison d’une pluie qui aura durée toute la veille. Au final, pas grand-chose ! Une dizaine de tacons n’excédant pas les 15 cm et une truitelle d’environ 20 cm pour moi. Heureusement que Romain a le flair pour les bons spots à morille ! Ce qui débuta par une partie de pêche se terminera en cueillette.
Le lendemain, nous nous remettons à la cueillette mais sans succès cette fois-ci. Pas grave, les coins dénichés sont prometteurs et nous reviendrons plus tard…Nous décidons pour la soirée de tenter notre chance avec les truites sur l’ancien parcours no-kill de Saint-Béat. Nous y avons souvent fait de belles parties de pêche. Dès notre arrivée, nous n’en revenons pas, la Garonne qui avait un niveau de début de saison le matin se présente le soir même avec un niveau d’étiage. Le parcours sur lequel nous voulions initialement pratiquer est une partie captée, ce qui nous oblige à changer de plan. Nous pêcherons donc la Garonne pleine dans Saint-Béat. Comme la veille, nous prendrons là encore une dizaine de poissons modestes avec une de 25 + pour Romain comme pour moi. Quel plaisir de retrouver ces petites merveilles.
Ayant terminé un stage de formation, il me faut à présent rentrer sur Toulouse ce lundi 19. Ayant vu les belles prises sur la basse Garonne, il m’est impossible de ne pas faire un détour pour y tremper le fil. Je me rends donc en aval de Saint-Gaudens. Arrivé sur les lieux, une brume est installée. Je monte ma ligne sans hésitation en 14/100e avec un hameçon sensas 3311 pour faire face aux monstre présents sur les lieux. Dix minutes seulement et c’est la première touche. C’est une belle de 40 + qui rentrera dans le filet après plusieurs chandelles. Un peu plus tard, un arrêt de ligne très subtile, je ferre, mais rien. Le bout de l’asticot est pourtant percé. Après m’avoir subtilisé plusieurs appâts, une touche un peu plus franche me permet de réaliser un ferrage décisif. La prise était lourde au point de s’y méprendre avec le fond. Le poisson traverse la totalité de la rivière d’un départ déterminé et finit par se décrocher. Ce petit jeu c’est reproduit un peu plus tard avec un poisson inarrêtable. Puis ce sera une touche bien franche. Le poisson traverse la rivière en direction d’un arbre immergé. Je parviens tant bien que mal à l’arrêter à temps et l’épuise petit à petit. C’est dans son ultime manœuvre qu’elle finira par rompre la ligne. Quelle frustration ! Au moins, celle-là, je l’ai vu. Je parviendrai finalement à sortir une deuxième dame plus modeste de 35 +.
La matinée se termine avec un vent à présent bien installé. Je décide donc de passer l’après-midi sur les berges de la rivière de mon enfance : l’Arbas. Le niveau est tout à fait convenable et la couleur légèrement teintée. Tant mieux, cela facilitera les approches. Je décide de commencer bas, là ou l’emploi de l’asticot est autorisé. Je constate sur les lieux beaucoup de traces de pas, témoignage d’une grosse pression de pêche sur le parcours. Le nombre de prise me confirme cette hypothèse. Je finirai donc cette journée en amont, cette fois-ci en nymphe. Mes débuts dans cette technique sont satisfaisants et m’ont sauvés plus d’une fois. Je parviendrai au final à sortir une bonne vingtaine de résidentes. Elles se sont montrées très capricieuses, peut-être en raison d’une surpêche. Mais laissons le temps faire son œuvre avant de les retrouver avec plus d’appétit et moins de méfiance.