Des petites bêtes dans l’eau : apprenons à les connaître

Des petites bêtes dans l’eau : apprenons à les connaître

Microphotograph of typical benthic animals (Microphotograph taken by G. Carter, April 2000).

Les macro-invertébrés benthiques, ça vous parle ? On les rencontre à chaque sortie dans nos terrains de jeux favoris. Ces animaux, regroupés sous le terme benthos, du grec ancien βένθος, benthos, signifiant « profondeur » sont des organismes sans squelette osseux ou cartilagineux visibles à l’œil nu (plus de 0,5 mm), tels que les insectes, les mollusques, les crustacés et les vers qui habitent les milieux humides. Présents dans l’eau sous différentes formes en fonction de leur cycle biologiques, larve, nymphe, adulte, on peut les trouver sous les pierres, dans les sédiments, les débris de bois, les racines des arbres de la ripisylve, etc. Ils sont une source importante de nourriture pour plusieurs espèces de poissons, dont évidement la truite, mais également pour les amphibiens et les oiseaux. Ils constituent donc un maillon important de la chaîne alimentaire aquatique.
Certains groupes sont très sensibles à la pollution, on parle alors de « polluosensibles », d’autres, peu, sont dit « polluotolérants ». Leur durée de vie est également suffisamment longue, de quelques mois à quelques années, pour fournir un historique de la qualité environnementale. Représentatifs des conditions environnementales d’un milieu donné, ils sont reconnus comme de très bons indicateurs de la qualité des milieux aquatiques : on parle de « bioindicateurs ». Leur suivi est donc utile pour évaluer et suivre l’évolution de l’état de santé des écosystèmes aquatiques mais aussi pour évaluer et vérifier l’impact d’une source de pollution ou encore évaluer les effets des efforts de restauration des habitats.

Échelle de tolérance des grands groupes taxonomique de macro-invertébrés (Source : Wikipédia)
A gauche larve d’éphémère, à droite larve de plécoptère (Perle)

Apprendre à les connaître et à les reconnaitre est donc non seulement utile pour les pêcheurs que nous sommes mais aussi en tant qu’acteur sensible à la protection des milieux aquatiques. Bien évidement, il n’est pas question de connaître les quelques 2000 espèces recensées en France mais on peut se familiariser avec les familles les plus courantes. De nombreux outils sont disponibles en ligne et notamment Perla, un site de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes qui propose un guide d’identification très pédagogique rassemblant plus de 2100 pages et 3200 photos sur les macro-invertébrés d’eaux douces. Le plus, il est également possible de télécharger une version accessible hors connexion.

Clé générale d’identification (document de G3E, réseau canadien).

D’autres guides de détermination :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *