Plan d’adaptation au changement climatique du bassin Adour-Garonne
« Il est temps d’agir, il n’est pas trop tard pour s’adapter.«
« Le bassin Adour-Garonne va connaître des modifications hydrologiques majeures liées au dérèglement climatique, avec des répercussions importantes pour la gestion de l’eau et pour les milieux aquatiques »
C’est à partir de ce postulat et dans le cadre de la COP21 qu’a été élaboré récemment un Plan d’Adaptation au Changement Climatique (PACC) pour le bassin Adour-Garonne, bassin particulièrement vulnérable avec des prévisions jusqu’en 2050 qui font froid dans le dos : augmentation de la température moyenne annuelle d’au moins + 2°C ; augmentation des situations extrêmes (sécheresses, crues et inondations) ; baisse moyenne annuelle des débits naturels des rivières entre -20 % et -40 % et de l’ordre de -50 % en périodes d’étiage qui seront plus précoces, plus sévères et plus longues ; diminution de la durée d’enneigement sur les massifs ; augmentation également significative de la température des eaux de surface (déjà réelle aujourd’hui : +1,5°C constaté en 40 ans) ; etc.
Le document publié en juillet 2018 présente donc un état de la situation actuelle et des prospectives pour 2050. Il « incite à l’action » et « a vocation à faire évoluer les stratégies à différentes échelles en matière de gestion de l’eau mais aussi celles interdépendantes du climat, de l’énergie, de l’agriculture, de la santé, de la biodiversité et de l’aménagement des territoires ». Les mesures proposées demeurent toutefois assez « vagues » et surtout ne semblent pas prendre à leur juste mesure les prélèvements agricoles qui aujourd’hui à eux seuls représentent tout de même près de 90% de la consommation…sans restitution ! Aucune allusion d’ailleurs aux pratiques culturales dans la conclusion (sic !).