Les Fous de toc se lâchent…Patrice Ferrand

Les Fous de toc se lâchent…Patrice Ferrand

Patrice Ferrand

Hommage à Monsieur Georges 

Ce jour-là, il y a de ça 30 ans, un weekend de mars dans l’Aveyron. Après une journée de pêche assez médiocre, faut le dire, je suivais mon père dans l’eau depuis les berges de la rivière. La fin de l’après-midi s’annonçait pire que le restant de la journée quand des trombes d’eaux se mirent à s’abattre sur le petit village de Peyreleau.
Mon père était ce jour-là plus désespéré de m’avoir trainé à la pêche que par le fait de n’avoir rien pu se mettre sous la dent. Cerise sur le gâteau, la vieille Simca qu’il avait tomba en panne au bout d’un chemin très peu fréquenté. Mon père me mis sous sa gabardine de pêche et on marcha dans cette soirée naissante à la recherche d’une habitation quand un vieil homme s’arrêta avec sa voiture et nous amena chez lui pour qu’on se réchauffe.
Finalement après avoir pu rassurer ma mère par téléphone, ce bon samaritain nous garda pour le souper et la nuitée. Ce fut une soirée pleine d’échanges humains entre ces deux amoureux de pêche, de nature, de bonne bouffe et de pousse café, tandis qu’au coin du feu je les écoutais la tête entre mes mains en me disant : vivement que je sois grand !
Le lendemain matin, en nous ramenant de bonne heure à la voiture pour nous dépanner, cet homme nous arrêta sur un de ses coins de pêche. Au bout de dix minutes mon père sortit de l’eau la plus grosse « maman » qu’il avait jamais eu au bout de la ligne. Quel ne fut pas son plaisir !
Ce weekend là, pour la première fois, j’étais heureux d’avoir partagé ce moment de pêche avec papa et tonton « Georges ». Il est devenu par la suite un ami qui m’hébergea plusieurs fois pendant les vacances et me transmis sa passion pour la pêche et un peu de son savoir avant de nous quitter.
Merci Georges

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