Microcentrales : les projets se multiplient et la pétition stagne !

Microcentrales : les projets se multiplient et la pétition stagne !

Alors que les projets concernant la petite hydroélectricité – dite « énergie verte » (sic !) – se multiplient sur le territoire (voir pour le dernier en date l’article de truites & rivières), la pétition nationale «  Microcentrales, barrages … Stop, ça suffit !  » lancée fin juin 2016 suite à l’incident intervenu sur le barrage du Rioumajou, qui a impacté la Neste dans les Hautes-Pyrénées (voir notre article du 29 juin 2016), ne réussit pas à rassembler. Certes, elle a obtenu plus de 2500 signataires (avec les pétitions sur papier libre) mais cela ne représente qu’une infime partie des personnes concernées au premier plan :  les pêcheurs. Pour infos, pour la Haute-Garonne, seules 383 signatures à ce jour sont comptabilisées (pêcheurs et autres confondus) soit moins de 2 % des ventes de cartes de pêche, les cinq départements des Pyrénées ne rassemblent d’ailleurs que 663 signataires (26 % des signatures). Dans un même temps, la lettre adressée à Ségolène Royal le 2 septembre 2016, avec le soutien, entre autres, de 31 Fédérations Départementales de Pêche et de plus d’un millier d’AAPPMA, n’a pas non plus eu d’effet pour l’instant si ce n’est une réponse « protocolaire ». En résumé comme le disait si bien Coluche « …dites-nous de quoi vous avez besoin, on vous expliquera comment vous en passer… ou plus simplement en l’occurrence : on vous a bien entendu mais on s’en moque !

Signataires de la pétition au 15/11/2016

Que faut-il donc faire ? Les pêcheurs sont-ils donc insensibles à la destruction programmée de leur terrain de jeux favoris ? N’y a-t-il vraiment aucune prise de conscience sur cette entrave qu’est la prolifération des obstacles à l’écoulement de nos cours d’eau ? Doit-on accepter le lobbying de quelques personnes au détriment de beaucoup ? En plus, le développement de l’hydroélectricité n’est pourtant qu’un « volet » de la destruction des milieux aquatiques. Il reste un problème majeur plus difficilement surmontable qu’est la pollution, d’origine agricole notamment…
Alors, la question est simple, accepterons-nous de laisser faire, resterons-nous indifférents ou au contraire allons-nous montrer et faire entendre notre mécontentement ? Pour cela, il est bien évident qu’il faut que nous soyons nombreux, très nombreux… Bien sûr, les défaitistes, les fatalistes et les résignés nous rétorquerons que cela ne sert à rien, qu’on ne peut rien y faire…mais ils oublient une chose, ne pas s’indigner (ce qui est le minimum), c’est être d’accord !
Non, nous ne sommes pas d’accord, pas d’accord du tout de participer à cette mascarade sans scrupule qui ne profite qu’aux « rentiers de la turbine « .
Nous allons d’ailleurs relancer la DGALN en envoyant un complément de soutiens de collectifs (150 AAPPMA en plus, …).
Certes notre action n’est peut-être qu’une goutte d’eau mais nous pourrons, quoi qu’il arrive, nous regarder dans la glace sans avoir honte ! Nous aurons fait un geste pour l’avenir de la pêche, pour que nos eaux vives ne soient pas des caricatures !
Nous avons le droit et le devoir de dire stop

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