Fermeture 2018 : come-back en vallée d’Aure …

Fermeture 2018 : come-back en vallée d’Aure …

Cela faisait quatre années que nous n’étions pas revenus en vallée d’Aure pêcher La Neste.
Gravement impactée par les crues de juin 2013 puis trois ans plus tard par une opération de curage de la retenue de Rioumajou en amont de Saint-Lary-Soulan, ce joyaux des Hautes-Pyrénées semblait avoir perdu tout son intérêt halieutique, du moins pour nous !
Mais l’envie – et la curiosité, y a t’il toujours du poisson ? – étant plus forte que tout, nous décidons cette année de faire la fermeture sur cette rivière avec laquelle nous avons partagé de fabuleux moments : une sorte de come-back des premiers Fous de Toc. Nous voilà donc partis, Piscare, Fouytoc et moi, dès le vendredi pour trois jours de pêche et de retrouvailles.
Nous ferons tout d’abord un détour par l’Adour, une belle rivière, chère à notre secrétaire Benoît, que nous avons eu l’occasion de pratiquer intensivement à l’occasion d’un déplacement professionnel il y a déjà sept ans. Arrivés sur place, sur un secteur que nous connaissons bien, et qui n’avait que très peu changé, le niveau s’avère assez bas mais qu’importe, nous pêcherons fin et léger. Les belles de l’Adour à queue rouge ne tarderons pas à se manifester, toujours aussi nombreuses … et toujours aussi « petites », certes avec des sujets de toutes tailles mais pour l’occasion ne dépassant pas les 26 cm. Une population identique en somme à celle que nous avions rencontrée il y a 7 ans. Mais où se cachent donc les grosses de l’Adour ?
Au final, une bonne trentaine de truites dans la matinée dont à peine 5 ou 6 maillées se laisseront prendre et repartirons dans leur élément, pour le plus grand plaisir de Benoît, veilleur attentif et bienveillant de « Son » Adour.

Après une collation un peu trop copieuse aux environs de Tarbes, nous nous dirigeons enfin vers la vallée d’Aure pour poser nos valises à Grézian, aux gîtes Loizon où Françoise la propriétaire nous accueillera avec sa gentillesse habituelle. Les bagages à peine posés nous nous dirigeons enfin sur la Neste qui s’écoule à moins de 20 m de notre pied à terre. Nous avions évidement déjà pu voir les effets de la crue de 2013 mais certains secteurs restent définitivement méconnaissables. L’eau est très claire et le niveau est bas, même très bas. Les bons spots s’avèrent peu nombreux et nous ne toucherons que quelques petites non maillés hormis deux ou trois de 24 à 26 cm et « The Monster » de notre ami Piscare, une magnifique surdensitaire à la robe éclatante de 46 cm qui trainait par là. De quoi entretenir la conversation toute la soirée !

Un peu déçu de ce coup du soir peu prolifique, nous décidons de descendre plus en aval le lendemain. Et là, sans trop y croire, tous mes espoirs se réaliserons enfin avec du beau, du très beau poisson, de quoi redorer le blason de cette magnifique rivière. Sur une plage régulière, ce sera un premier poisson de 26 cm puis dès la deuxième dérive un second de 28 cm et dans la foulée un magnifique spécimen « pur Neste » de 42 cm. S’en suivra dans le même secteur un décrochage sur un poisson plus conséquent proche des 50. Plus en aval, sur des râpes, les prises se succèderont avec une bonne dizaine de truites et truitelles entrecoupées de fichus tacons, aussi gras que des sardines et aussi voraces qu’une nuée de sauterelles ! Fouytoc touchera aussi sa belle avec un splendide poisson de 36 cm et quelques autres bien maillés. Piscare, probablement encore sous l’émotion de la veille, aura du mal avec ses vers, peut-être un peu trop gros ?
Très agréablement surpris par cette matinée prometteuse, nous retournons déjeuner au gîte vers les 13h00 où un quatrième larron, notre ami italo-béarnais Laurent, aussi membre des Fous de Toc, devait nous rejoindre vers les 15h00 … avec sa fidèle « friteuse » ! Il arrivera bien vers les 15h00 mais sans sa friteuse, tant pis on fera des patates sautés accompagnées quand même de belles côtes de bœuf après un petit apéritif fois gras et Jurançon.
Le coup du soir arrivant, nous redescendons vers l’aval, sur un autre secteur où une longue et magnifique plage s’offre à nous. Après quelques prises modestes mais honorables pour certaines, entre 24 et 30 cm, et bien évidement toujours ces satanés Tacons, je mettrais à sec une nouvelle 40 +, tout aussi belle et typée que la première. Décidément, la Neste a vraiment l’air de se « refaire » !
Cette seconde journée s’achèvera tard dans la nuit, avec ses discussions habituelles que seuls les passionnés comprennent, de vrais Fous, diraient certains !

Dimanche, dernier jour de la saison 2018, Benoît, grisé par nos prises, nous rejoins dès 7h00 avec les croissants. La veille, il était sur l’Ossau où il avait pu bénéficier d’une belle piquée en fin de matinée avec de très jolis poissons. La vallée de l’Ossau où était justement basée une autre partie des Fous de Toc, JP, Gilles, Jean-Marc et Bernard, qui n’ont pas manqué non plus leur fermeture avec de belles prises sur les gaves d’Ossau et … d’Aspe, bien en aval de la partie touchée fin août par la pollution suite à l‘accident d’un camion au niveau du fort du Portalet avec 6 000 litres de chlorite de sodium déversés dans les eaux du gave. Michel quant à lui a pu se frotter au gave de Pau avec 2 jolis poissons.

Rencontre en vallée d’Ossau des Fous de Toc : Benoît, Jean-Marc et Gilles

Notre équipe renforcée pour ce dernier jour de la saison 2018, nous décidons de redescendre à nouveau plus en aval afin de bénéficier suffisamment de place. Le secteur alterne de belles plages peu profondes entrecoupées de râpes et de courants plus ou moins soutenus. Difficile de savoir où se tiennent les belles et seules quelques rares poissons maillés, de 23 à 30 cm seront accrochés. En revanche les tacons sont bien là et en nombre : impossible sur certains spot de ne pas tomber sur eux !
Vers 13h00, nous arrêtons définitivement, la rivière est manifestement fermée.
Une fermeture qui se terminera comme à son habitude par un bilan plus ou moins bon mais avec des tas de projets pour 2019. Vivement la saison prochaine en espérant que nos terrains de jeux soient épargnés par des événements catastrophiques, les crues printanières n’ayant pas été trop favorable à la reproduction.  

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