Le Lez : appel à mobilisation !

Le Lez : appel à mobilisation !

Un article de la Fédération de pêche de l’Ariège publié sur leur page Facebook que nous relayons ici. Donner votre avis SVP.

Le Lez est une grande rivière pyrénéenne très équipée en matière de barrages de toutes tailles au point où il n’existe plus de tronçon avec un régime hydrologique naturel, la majorité de son linéaire présente un régime en ‘’débit réservé’’ avec des valeurs de débits faibles à très faibles (voir photo).
Depuis plus de 15 ans, la Fédération compile de la donnée de températures, de débits, de poissons, sur les parasites afin de sensibiliser les services de l’Etat au niveau de dégradation majeur de ce cours d’eau majoritairement en raison d’une hydrologie complètement perturbée par l’hydroélectricité générant de très faibles débits, des à secs brutaux puis des trop forts débits aux mauvaises périodes de l’année pour la truite.
La réalité, les faits, sont implacables sur le Lez : nous n’avons pas su produire de l’électricité tout en s’assurant du bon fonctionnement du cours d’eau. Pourtant, nous savons le faire : il suffit de prendre quelques exemples ariégeois comme le Vicdessos.
Avec la mobilisation des services de l’Etat, du Syndicat Salat-Volp, une étude d’ampleur, impartiale, pilotée par le bureau d’études ECOGEA a permis de définir le débit nécessaire selon les tronçons et les périodes de l’année afin de pouvoir satisfaire à la fois la production hydro-électrique et le bon fonctionnement des milieux aquatiques.
Notre préfet, Simon Bertoux, vient de valider les valeurs de débits à respecter en tout temps jusqu’à 3 m3/seconde dans le Lez aval alors qu’il y a actuellement seulement 0.5 m3/s du 1er novembre au 31 mars.
L’arrêté préfectoral fixant les nouvelles valeurs est consultable ici : https://www.ariege.gouv.fr/…/Eaux-et-milieux-aquatiques

Il est important que les passionnés des milieux aquatiques se mobilisent et soutiennent les dispositions d’augmentations des débits proposés par le Préfet, c’est ici : https://enqueteur.ariege.equipement-agriculture.gouv.fr/index.php?r=survey/index&sid=457892&lang=fr

Les arguments sont classiques :
– D’abord ces mesures permettent de concilier la production énergétique et le bon fonctionnement du milieu aquatique : on est en 2024 et plus en 1922.
– Augmenter les débits en pleine période de réchauffement climatique ça permet de limiter le réchauffement de l’eau. Il faut avoir en tête les données de températures de la Fédération montrant que le Lez dans le tronçon aval privé de son eau a atteint quasiment 23°c en 2022. ce qui est incompatible avec l’abondance d’espèce comme la truite fario.
– Augmenter les débits planchers c’est augmenter les habitats pour l’ensemble des espèces dont bien sur la truite fario. Ça signifie que des bordures avec des frayères, avec des petites racines pour les alevins vont rester en eau et ça c’est primordial pour la productivité.
– Augmenter les débits planchers, c’est réduire l’impact des éclusées car un lâcher d’eau du barrage de Castillon n’aura pas du tout le même impact sur un débit de base de 0.5 m3/s comparativement à 3m3/s.
– Augmenter les débits planchers, c’est assurer une meilleure auto-épuration du cours d’eau parce que nos alliés, les invertébrés, vont bénéficier d’une plus grande surface en eau.
– Augmenter les débits planchers, c’est se rapprocher de l’étiage naturel du cours d’eau et ça c’est une composante centrale dans son fonctionnement au travers de l’amélioration des connexions avec le milieu terrestre.

Pour toutes ces raisons, on compte sur votre implication en déposant un avis sur le site de la préfecture,

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