Paul Momesso

Que c’est difficile depuis le début de saison ! Entre des niveaux d’eau beaucoup trop bas, des pluies diluviennes, des poissons inactifs et même invisibles depuis des ponts ou j’ai pourtant l’habitude d’observer plusieurs dizaine d’individus, des lâchers intempestifs de surdensitaires qui attirent une population de pêcheur beaucoup trop importante et pas très agréable (voir fréquentable).C’est donc sur ce week-end du 17 Juin que nous décidons avec Romain de laisser tomber nos rivières habituelles pour nous rabattre vers de nouveaux terrains de jeux, sur des secteurs que nous n’avions encore jamais exploré : les torrents de montagne et leurs canyons.

Bien évidemment, pêche aux appâts naturels est de mise (mouche, larves aquatiques et tout ce que l’on peut trouver sur place) ! Sur ces secteurs, j’aime pêcher très fin. Corps de ligne en 12% et bas de ligne en 10 voire 9%. Pour les hameçons, j’utilise une taille 18 qui me convient parfaitement pour ce type de pêche. Après plusieurs essais, ce sont les SENSAS 3411 qui me semblent être le plus adaptés. La plombé varie entre N°12 et N°8.

Ici, on ne vient pas chercher le poisson trophée ! On est là pour pratiquer une pêche qualitative (quantitative également, beaucoup de poissons répondent présent) et technique sur des poissons extrêmement farouches et sublimes, aux couleurs spectaculaires dans un environnement sauvage et grandiose. La pêche ici est également physique, on lutte contre le courant. Les cailloux sont très glissants et il faut grimper à travers les gorges pour franchir les cascades, parfois à l’aide d’une corde.

En résumé, que du bonheur. Nous avons la fâcheuse habitude de comparer nos parties de pêche avec celles des pays voisins où les poissons de belle taille pullules. Toutefois, les cours d’eau français sont sublimes ! A nous d’adopter les bons comportements afin de préserver cet environnement fragile.

Les images parlent d’elles-mêmes.