Pollutions « ponctuelles » en 2019 : un bref tour d’horizon…

Pollutions « ponctuelles » en 2019 : un bref tour d’horizon…

En 2015, en France, parmi les 10706 masses d’eau cours d’eau seuls 62 % étaient en bon état chimique*(Source : eaufrance).
Bien que la pollution diffuse (indirecte) soit la plus répandue et notamment la plus néfaste comme celle engendrée par les pesticides qui constituent la première source de contamination des milieux aquatiques, ces derniers subissent chaque année d’autres types de pollution, dites ponctuelles et souvent accompagnés d’une forte mortalité de poissons.
Ainsi sur l’année 2019, nous avons pu relever dans la presse, plus d’une centaine de cas de pollutions directes, accidentelles ou non. Evidement cette liste est loin d’être exhaustive !
Les régions les plus touchées en 2019 ont été la Bretagne avec pas moins de 13 cas de pollution rien que dans le Finistère et l’Auvergne-Rhône-Alpes qui en totalise une vingtaine. Vient ensuite les Hauts de France et la Bourgogne-Franche-Comté avec respectivement 12 et 10 pollutions signalées. Les autres régions sont dans l’ensemble peu impactées avec moins d’une dizaine de cas répertoriés. Seule la Corse ne semble avoir connu aucun cas de pollution en 2019 !

Distribution des cas de pollutions ponctuelles recensées en 2019

Concernant le type et l’origine des ces pollutions, près de la moitié sont de nature chimique (49%), pour l’essentiel des rejets d’hydrocarbures, souvent, trop souvent, d’origine volontaire. Les pollutions de nature organique représentent quant à elles 40 % du total. Il s’agit essentiellement de rejets d’eaux usées non traitées mais aussi de rejets de lisier, notamment dans la région Bretagne. Enfin 11% restent pour l’instant d’origine indéterminée.
L’impact des ces pollutions demeurent difficilement quantifiable même si sur le court terme de fortes mortalités de poisson ont été observées comme par exemple sur la Boulogne en Vendée qui a subi deux pollutions organiques (rejets de lisier) en mai et octobre dernier ou sur la Mignone dans le Finistère avec trois pollutions en trois mois et sur la Couze Pavin à Besse et Saint-Anastaise dans le Puys de dôme avec des rejets d’industrie fromagère fin mars qui ont impacté la rivière sur plusieurs kilomètres …

Quoiqu’il en soit, ces pollutions demeurent encore et toujours trop nombreuses et viennent s’ajouter au lourd tribut que payent déjà nos cours d’eau (fragmentation due à l’hydroélectricité, agriculture intensive, changement climatique, etc.).

*concentration de substances chimiques (pesticides, métaux lourds, hydrocarbures, PCB, etc.) comparée aux normes de qualité environnementale (NQE).

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