Un Observatoire National Des Etiages : le réseau ONDE
De 2004 à 2011, l’ONEMA suivait chaque année un dispositif d’observation visuelle de l’écoulement des cours d’eau, appelé Réseau d’Observation de Crise des Assecs (ROCA). Ce dispositif était complété dans certaines régions comme en Poitou-Charentes par un Réseau Départemental d’Observation des Etiages (RDOE). Afin d’harmoniser à l’échelle nationale la collecte de ces données, ces deux anciens réseaux ont été remplacés en 2012 par un nouvel Observatoire National Des Etiages : le réseau ONDE.
Les stations du dispositif Onde sont majoritairement positionnées en tête de bassin versant pour compléter les données hydrologiques sur les chevelus hydrographiques non couverts par d’autres dispositifs existants, mais également pour apporter les informations disponibles auprès des gestionnaires de l’eau (banque HYDRO et ADES par exemple ). Les données découlent des observations visuelles réalisées par les agents départementaux de l’AFB pendant la période estivale sur l’écoulement des cours d’eau. Chaque département est au minimum couvert par trente stations d’observation. Aujourd’hui, le réseau compte plus de 3300 stations.
L’analyse des observations menées entre 2012 et 2016 est présentée au travers de la collection des synthèses Eaufrance. Les résultats montrent qu’un tiers des 3 302 stations ont subi au moins un assec sur cette période. Parmi elles, une très grande majorité n’est cependant concernée que par un seul épisode d’assec par année, épisode qui dure le plus fréquemment de un à deux mois. Les mois les plus marqués par des assecs sont août 2012 et septembre 2016, avec des situations très variables sur le territoire.
En juillet 2019, près d’un tiers des stations montraient un assec ou un écoulement non visible.
Glossaire :
– Écoulement visible : l’écoulement est continu : il est permanent et visible à l’œil nu.
– Écoulement non visible : le lit mineur présente toujours de l’eau mais le débit est nul. Généralement, soit l’eau est présente sur toute la station mais il n’y a pas de courant (dans les grandes zones lentiques, par exemple), soit il ne reste que quelques flaques sur plus de la moitié du linéaire.
– Assec : l’eau est totalement évaporée ou infiltrée sur plus de 50% de la station. La station est « à sec ».
– Écoulement visible faible : de l’eau est présente et un courant est visible, mais le débit faible ne garantit pas un bon fonctionnement biologique.