A l’occasion d’une sortie en Garonne, Michel et Patrice ont eu aussi la chance de faire une rencontre des plus singulière, du moins peu fréquente : des lamproies !
Voici une petite vidéo de cette rencontre.

La lamproie de Planer (Lampetra planeri) est présente dans toute la France. L’espèce est vulnérable et inscrite sur la Liste rouge des poissons d’eau douce de France métropolitaine.
Les lamproies ne sont pas des poissons au sens strict mais font partie des agnathes. Il s’agit de vertébrés aquatiques primaires, dépourvus de mâchoires, d’écailles et de colonne vertébrale osseuse.
Contrairement à sa cousine le lamproie fluviatile, cette espèce est sédentaire et non parasite. Elle vit 5 à 6 ans au stade larvaire (ammocète) enfouie dans les sédiments limoneux des rivières. La métamorphose dure généralement 3 à 10 mois et a lieu à l’automne.
La reproduction s’effectue au printemps, principalement pendant les mois d’avril et de mai, dans une eaux à température comprise entre 8 et 11 °C. Les femelles construisent un nid de forme ovale, de 4 à 10 cm de profondeur en fonction du nombre de participants à sa construction. Jusqu’à 30 individus peuvent se reproduire sur un même nid. Le mâle s’enroule alors autour de la femelle qui est fixée sur le fond grâce à sa ventouse. Les œufs fécondés tombent au fond du nid où ils s’enfoncent dans les sédiments. Il n’y a pas de survie des géniteurs après la reproduction.
La lamproie de Planer est recouverte d’une peau lisse, de couleur bleu-vert, avec les flancs jaunes et le ventre blanc, sécrétant une forte quantité de mucus.
Sa taille moyenne est de 9 à 15 cm (jusqu’à 20 cm) pour un poids de 2 à 5 g. Comme chez les autres lamproies, l’espèce présente un dimorphisme sexuel, le mâle étant plus petit que la femelle en général. Leur âge maximum est estimé à 6 ans.
Au stade larvaire, elle est aveugle, de couleur claire et sa bouche est en forme de fer à cheval.