Ces AAPPMA qui vont de l’avant : « La Truite Luchonnaise »
Le tour d’horizon des « AAPPMA qui vont de l’avant » nous emmène dans les Pyrénées centrales aavec l’AAPPMA de Luchon (31) : « La Truite Luchonnaise ».
Basée à Bagnères de Luchon (Haute-Garonne), l’Aappma « La Truite Luchonnaise » est présidée d’une main de maître par Jean Lérimé, membre du bureau depuis quarante ans. Elle comprend aujourd’hui près d’un millier d’adhérents.
Le domaine géré est classé dans son intégralité en première catégorie et comprend quelques 100 km de cours d’eau de moyenne et haute montagne ainsi qu’un important chevelu hydrographique et pas moins de 15 lacs d’altitude dont le fameux lac d’Oô.
Parmi les cours d’eau sous influence de l’Aappma, se trouvent quelques joyaux des Pyrénées comme la Pique, l’Ône, le Lys, et les Nestes de Garin, d’Oô, et d’Oueil. De quoi réjouir les amateurs de pêche à la truite qui peuvent pratiquer leur passion sur des parcours multiformes « sans réserve » et toutes techniques, dans un cadre naturel encore préservé qui a valu à Luchon son titre de « Reine des Pyrénées ».
Fait marquant, l’Association s’est vue remettre, le 14 décembre dernier, le «Trophée pêche durable». Un prix qui récompense la mise en place d’actions et de projet en faveur d’une pêche durable. Les actions entreprises par cette Aappma sont en effet considérables, tant en matière de gestion (travaux divers et variés) et de suivis scientifiques (génétique, otolithes…) qu’en terme de communication avec l’édition de la revue annuelle Point Rouge, véritable mine de renseignements sur l’activité de l’Aappma.
Préservation des milieux aquatiques et bon fonctionnement des éco-systèmes constituent les priorités de cette association qui n’hésite pas à s’encadrer de spécialistes (hydrobiologistes, ichtyologistes, généticiens…) pour comprendre, informer et gérer au mieux.
Les Nestes d’Oô et d’Oueil ont par exemple fait l’objet d’un suivi des populations salmonicoles entre 1996 et 2008 sous l’égide de Puy Lim, Docteur en ichtyologie appliquée. Ces deux cours d’eau sont depuis 2000 en gestion patrimoniale. Plus récemment, des études menées par Gilles Bareille, géochimiste à l’UPPA et Simon Blanchet, généticien au Laboratoire d’Ecologie Expérimentale du CNRS à Moulis ont montré que le repeuplement de la Pique après la crue historique de 2013 a pu se faire grâce à une recolonisation du milieu par des truites sauvages provenant des petits affluents. Résultat, l’Aappma a décidé de cesser définitivement la pratique de l’alevinage sur la Pique en 2018.
Ces études ont été présentées le 2 février dernier à l’occasion du colloque annuel Scientifario, manifestation créée en 2016 à l’initiative de l’Aappma.
La liste des actions, travaux et études entrepris par cette association, au demeurant « modeste », est si longue que nous ne pouvons tous les présenter ici. Je vous conseille vivement de consulter les quelques numéros disponibles en ligne de la revue Point Rouge pour en savoir un peu plus.
Numéros disponibles en ligne :
- Point Rouge 2018
- Point Rouge 2017
- Point Rouge 2016
- Point Rouge 2015
- Point Rouge 2014
- Point Rouge 2013
- Point Rouge 2012
- Point Rouge 2011
- Point Rouge 2010
- Point Rouge 2009
One thought on “Ces AAPPMA qui vont de l’avant : « La Truite Luchonnaise »”
Merci pour tous ces compliments….