Un coup de gueule de Robert Menquet : « La liste de la Honte »
Déjà, il faut bien reconnaître que nous sommes tous dans les actes de notre vie quotidienne des pollueurs, essayons au maximum d’en diminuer l’impact.
- Toutes les pollutions agricoles, citadines, industrielles.
- Méfaits des grands barrages hydro-électriques qui colmatent les zones de frayères par les « transparences » (doux euphémisme pour un lâcher de m…. »).
- Coups de vannes incessants de tous les barrages.
- Non-respect des débits réservés par quasiment tous les propriétaires de microcentrales (la loi fait obligation d’un débit réservé, en fait ils détournent la loi en lâchant le débit en quelques jours et après ils font ce qu’ils veulent; il faudrait un débit réservé biologique permanent).
- Destruction de certaines espèces endémiques comme le DESMAN par les pollutions et surtout les coups de vannes incessants.
- Pompages abusifs des exploitants agricoles de cultures intensives et des industriels.
- Tronçonnage de nos rivières avec la prolifération de microcentrales.
- Assèchement durant de plus ou moins longues périodes des zones des rivières situées en aval de presque toutes les retenues.
- Absence de passes à poissons réellement efficaces, (quand elles existent !) pour permettre les montaisons et les avalaisons.
- Recalibrage de certaines portions ou même parfois de cours d’eau, ne parlons pas des chevelus qui sont devenus des fossés agricoles !
- Dans le cadre du recensement hydrologique des régions françaises, il y a de fortes tentatives de modification du reclassement des nombreux chevelus et des petits cours d’eau à la demande de la FNSEA (c’est sûr si ce reclassement se fait comme il faut, ils ne pourront plus recalibrer, détourner, pomper, assécher comme ils le voudront).
- Rejets des stations d’épurations qui sont à plus de cinquante pour cent obsolètes (par manque d’argent pour les moderniser) et qui quand elles existent ont le plus souvent été sous-évaluées.
- Quant aux existantes, il faut savoir qu’elles ne traitent absolument pas ni les médicaments, ni les produits contraceptifs qui ont des effets excessivement néfastes sur la reproduction des poissons, de tous les poissons et que ces produits se retrouvent même parfois (trop souvent) dans l’eau de consommation humaine.
- Rejets des stations de sports d’hiver tant en effluent de leur station d’épuration qu’en excédent azoté mis sur la neige pour la maintenir et créer de la neige artificielle.
- Rejets dans certaines vallée de tous les effluents des maisons isolées et de certains villages directement dans les ruisseaux et les rivières….sans commentaires !
- Salage des routes l’hiver.
- Produits phytosanitaires en tout genre utilisés par tout le monde : industriels de l’agriculture, DDE pour les entretiens des routes, agriculteurs, particuliers et jardiniers du dimanche.
- Parfois on voit même des agriculteurs qui épandent des produits phytosanitaires et qui en tournant au bout du champ arrosent allègrement directement le lit de la rivière, no-comment.
- Produits chimiques et pétroliers utilisés à outrance par les industries.
- Rejets des laiteries et des fromageries.
- Hydrocarbures volatiles émis par tous les moyens de transports (routiers, maritimes et aériens qui se déposent à la longue en couches très fines sur les terres (et les mers) et qui repartent avec les eaux de pluies (on fait la guerre aux automobiles diesel, mais qu’en est-il des cargos, paquebots, bateaux de pêche et bateaux de guerre, leur carburant est plus nocif que notre gas-oil traité et un seul paquebot pollue comme combien de milliers de voitures ?).
- Pompages abusifs des sources et captages inconsidérées des eaux.
- Cormorans et autres oiseaux piscivores et aussi par endroits se rencontrent en plus les visons d’Amérique échappés d’élevages qui ont proliféré.
- Destruction des zones humides pour gagner quelques mètres carrés de cultures (le plus souvent de maïs).
- Destruction des chevelus en montagne par la prolifération des créations de piste forestières et de pistes pour les estives.
- Destruction de la faune : disparition des vers et larves dans la terre dans le sol ainsi que dans les rivières par les produits sanitaires injectés aux animaux dans les estives pour lutter contre le FCO, ainsi que d’autres injections dont l’utilité est même parfois mise en doute par les éleveurs.
- Destruction de ces biotopes fragiles par certains sports mécaniques qui roulent même dans le lit de ces rus fragiles (quads, motos vertes, cyclo-cross) ; idem pour certaines courses pédestres organisées dans ces même cours d’eau.
- Réchauffement de l’eau à causes des trop nombreuses retenues sur les têtes de ruisseaux, les retenues collinaires et les diverses autres.
- Chocs thermiques provoqués par les éclusées. Pour les éviter il faudrait faire des « lissages », comme le fait désormais EDF sur la Dordogne ; mais cela n’est qu’un des multiples problèmes occasionnés par les « barrages et les microcentrales ».
- Réchauffement aussi par la coupe inconsidérée de la végétation rivulaire.
- Acidification de l’eau par les trop nombreuses plantations d’épicéas.
- Destruction des frayères en début de saison par les pêcheurs qui marchent dans l’eau sans précautions.
- Déplacement des graviers par des kayakistes et les rafts qui par eaux basses traînent leurs embarcations.
- Piétinement des fonds par les adeptes du canyoning et du «ruisseling».
- Eutrophisations et quasi mort de certaines rivières par les rejets des élevages intensifs et les industries agro-alimentaires installées sur des plateaux karstiques d’où jaillissent ces rivières et leurs affluents.
- Gestion française peu adaptée à la survie de l’espèce en permettant une ouverture parfois trop précoce et en permettant de marcher dans l’eau en début de saison (cela détruit les alevins et les pontes tardives).
- Quotas de captures beaucoup trop élevés dans trop de régions (je vois chez moi, le quota à dix prises dans les conditions actuelles de diminution des stocks est une hérésie totale).
- Tailles légales souvent trop faibles ne permettant pas une bonne reproduction, il serait bon d’adapter les tailles de captures en fonction du type de cours d’eau, cela afin de permettre au moins deux reproductions.
- Pêcheurs qui ne respectent même pas les quotas.
- Garderie trop peu nombreuse et très souvent trop accaparée par des tâches administratives et de plus très mal suivie par les tribunaux.
Je vous engage à lire le rapport qui a été établi par la « SURFRIDER FOUNDATION EUROPE » sur la pollution de l’Adour, cela fait froid dans le dos. Voici également un tableau succinct, et loin d’être exhaustif, des principaux polluants, leur nature, leur origine et les effets qu’ils produisent.