L’envie ne suffit pas …

L’envie ne suffit pas …

Deux semaines sans pouvoir aller mettre un fil à l’eau, c’est trop, il fallait que je comble ce manque !
Pourtant je savais d’avance que cela n’allait pas être facile. Depuis le début de ce mois de juin, les orages se sont répétés en montagne, parfois violents comme celui du 2 juin dernier qui a entrainé une véritable coulée de boue dans le Couserans, entre Aulus-les-Bains et le Col d’Agnes. Les niveaux ont donc – enfin me direz-vous – montés, ce qui est une bonne chose en soi, mais revers de la médaille, ils rendent la pêche difficile, du moins celle que je pratique : la pêche à la dérive…
Sans trop espérer, je pars quand même ce samedi matin en direction du Couserans. Un arrêt comme d’habitude chez la Maison Ducos et le ton est donné :  » c’est sale partout…  » me dit François… Que faire ? Où aller ? J’hésite, j’abandonne ou je tente une portion de rivière captée, la seule solution qui me vient à l’esprit. En passant le pont de Mane, je jette tout de même un coup d’œil à l’Arbas. Là, pour le coup, c’est foutu, vraiment trop bas !
Ma décision est prise, direction la vallée du Lez. Arrivé sur place, il y a de l’eau, un peu mâchée mais bon, ça vaut le coup d’essayer. La végétation fraichement couchée le long des berges ne trompe pas, ça a du sacrément dévalée ces derniers temps !
Le courant est assez fort mais juste comme je l’aime. J’ajuste ma plombée et fait une première dérive au milieu des cannelles. Elles sont à peine visibles mais je connais bien le secteur. Très vite, première piquée et premier décroché, j’ai pas été assez rapide. Pas toujours facile de faire la différence entre une accroche et une touche dans ce type de parcours où la surprise peut provenir à n’importe quel moment.
Enfin, j’en tiens une, et une belle. Elle se faufile avec une énergie incroyable dans le dédale rocheux du lit de la rivière et essaie de se caler sous un bloc. Je la bride sans ménagement, je n’ai pas le choix, et finis par l’amener rapidement à l’épuisette. C’est une belle de 35 cm, exactement ce que j’espérais rencontrer ici…
Plein de confiance pour la suite, je poursuis l’exploration de la moindre veine d’eau, du moindre poste susceptible de receler d’autres beautés. Je prendrais coup sur coup trois autres poissons de 23 à 30 cm sur même pas 20 m de rivière. Elles sont là et bien actives… mais alors que je m’attaque à un magnifique goulet, où je me suis plusieurs fois fait casser en 10/100ème, le niveau se met à baisser à vue d’œil. Le robinet se ferme et la pêche aussi. J’suis dégouté, je rentre …

Pu…n de micro-centrale !

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