Protégeons le Haut-Salat : non à la réouverture des mines de Salau
L’extraction minière a de nouveau le vent en poupe en France. Nos sous-sols intéressent de plus en plus les sociétés étrangères aux fonds d’investissements obscurs. L’ancienne mine de tungstène de Salau dans les Pyrénées ariégeoises, fermée en 1986 après 15 années d’exploitation, attise aujourd’hui les convoitises de la société australienne Variscan Mine qui a déposée en 2014 une demande de Permis Exclusif de Recherche Minière (PERM) pour sa réouverture, permis accordé en octobre dernier 2016 et publié au Journal Officiel le 11 février 2017. Outre les problèmes de sécurité liés à la circulation intense des camions (un camion toutes les 15 mn chaque jour) dans la traversée des villages de Salau, Couflens, Seix, Oust, Saint-Girons,etc. ou celui environnemental liés notamment au stockage des déblais d’excavation et des résidus miniers, sachant par ailleurs que le Salat, classée ici en liste 1, s’écoule à proximité, c’est surtout un problème de santé public qui est dénoncé par les opposants au projet avec la crainte d’une contamination de l’environnement par les produits de la mine, ainsi qu’un risque professionnel pour les travailleurs. En effet, plusieurs experts, dont Annie Thébaud-Mony (Iris, université Paris 13), signale un risque amiante important sur le site, mais aussi la présence avérée d’arsénopyrites (qui peut évoluer en arsenic) et de silice cristalline. Dès 1986, peu de temps avant la fermeture de la mine, Annie Thébaud-Mony avait d’ailleurs recensé pas moins de 14 cas d’atteintes respiratoires parmi la centaine de mineurs, dont 9 d’asbestose, 3 de silicose et 2 de cancer bronchopulmonaire.
La mobilisation contre ce projet réunit aujourd’hui plusieurs associations renforcées avec la création en décembre 2016 de l’association STOP Mine-Salau rassemblant les militants de la première heure : habitants locaux, membres du conseil municipal, membres de l’association « Couflens Salau Demain », membres du collectif « La Fourque », membres du Comité écologique ariégeois. L’ association Fous de Toc soutient pleinement cette mobilisation qui portera indéniablement une atteinte à la rivière Salat, déjà suffisamment impactée, notamment par les microcentrales.
Plus que jamais le rassemblement contre ce projet est nécessaire