Les Fous de toc se lâchent…Benoît Cester

Les Fous de toc se lâchent…Benoît Cester

Benoît Cstr

Souvenir de pêche

Cela fait 26 ans que je pêche, donc beaucoup de souvenirs me viennent à l’esprit au moment de fouiller dans mon passé halieutique… Mes kilomètres avalés en Solex pour pêcher le Ger et le Rossignol, la pêche des gardons et des tanches en Garonne avec mes copains d’enfance, la pêche du mulet dans des ports méditerranéens, ma première partie de pêche avec Alphonse Arias en avril 1995, sur le Nistos… 
Tous ces souvenirs ont construit le pêcheur que je suis aujourd’hui. Mais voilà, s’il faut en retenir un, ce sera un souvenir très récent mais qui compte et comptera énormément pour moi : la capture de la première truite sauvage par mon fils. 
Nous sommes au mois d’août 2016, en vallée d’Aspe. Nous dinons avec ma femme, et mon fils Paulin, 4 ans, en terrasse d’une auberge béarnaise baignée par le Gave. Nous finissons le repas et nous allons nous promener au bord du Gave d’Aspe, une heure avant la tombée de la nuit. Paulin veut pêcher ! 
On prépare alors le matériel. La canne est montée, la ligne est prête, une plombée légère, un hameçon de 18 et un asticot esché dans les règles de l’art.
J’explique à Paulin où se situe la « truite convoitée » :
– tu vois, elle est là, derrière le rocher. Il faut lancer en amont et laisser dériver. 
Avec un peu d’aide, Paulin lance sa ligne. Parfait, elle tombe à l’aplomb du rocher. La ligne est embarquée par le courant, elle s’arrête ! Je crie alors à Paulin : 
– lève la canne !!! et je tire en même temps sur le crin que l’on tenait ensemble… 
La truite est au bout, et elle est belle ! On la ramène au bord, Paulin est aux anges (je ne vous parle pas du papa) ! On s’assied sur le banc de graviers et on admire tous les deux la beauté de ce poisson de souche, que Paulin voulu lui-même relâcher.
Un moment inoubliable.

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