Au pays des Gaves…

Au pays des Gaves…

Pour notre fermeture, un peu avant l’heure à cause du départ prochain de Piscare pour les Antilles, nous avons choisi cette année les Gaves. Direction donc la région d’Oloron-Sainte-Marie où nous avions décidé de prendre un pied à terre pour quatre jours de pêche, plus exactement à Gurmençon au « Val du Gave d’Aspe« . Très bien situé, au pied des Pyrénées béarnaises, cet emplacement nous permettait de naviguer d’une vallée à l’autre en moins de trois quart d’heure de route. Qui plus est, les propriétaires, Marie et Jean Christophe Lignac, sont vraiment sympathiques, toujours disponibles et très professionnels…Une rencontre aussi avec Thierry, un pêcheur de saumons…

Départ donc vendredi matin de Toulouse pour la vallée d’Aspe en compagnie de Piscare et Fouytoc. JP n’a pu se joindre à nous mais ce n’est que partie remise. Nous arrivons sur les lieux en début d’après-midi après une pause déjeuner à Oloron-Sainte-Marie où vous ne pouvez pas passer sans déguster le célèbre Russe, un gâteau incomparable à base d’amandes et de crème au praliné dont la recette originale reste bien gardé chez la pâtisserie Artigarrède..
Il fait beau et chaud, trop chaud même. Mais avant de prendre possession de notre chalet, nous ferons par une petite session de deux heures sur le gave d’Aspe du coté de Lurbe-Saint-Christau. Les eaux sont particulièrement basses et claires par rapport à l’an dernier. Il est 14h00 et le soleil est au zénith. Ça ne va pas être facile ! Ca n’a pas été facile ! Certes, nous toucherons du poisson mais beaucoup de juvéniles de l’année, de truites de 1+ et seulement quelques rares maillées dont une de 28 prise par Fouytoc. Beaucoup de tacons également, très voraces et présents sur tous les postes que ce soit en plein courant où dans les lisses. Les belles sont probablement cavées avec cette chaleur. Au moins on est tout de suite fixé sur les conditions !
Vers les 16h00, nous nous installons enfin dans le chalet. Après une pause, nous partons pour un premier coup du soir sur une partie captée de la rivière, à Gurmençon. Là ce sera un festival de tacon et de truitelles mais surtout de tacon. Plus d’une cinquantaine en à peine une heure ! De très rares maillées et encore pas bien grosses, ne dépassant pas les 22 cm. Dur, dur, ça promet pour la suite…

Notre pied à terre
Tacon
Pêcheurs de vairons : pour l’apéro du soir !

Première soirée animée comme d’habitude, le temps passe, les bouteilles se vident, et il est déjà 2h00 du matin avant d’allant se coucher. Nous déciderons d’aller sur le Saison (ou gave de Mauléon), rivière que nous ne connaissons absolument pas.
Lever à 7h00 et c’est parti pour une nouvelle session pêche. Direction la Haute Soule au Pays Basque vers Tardets et premier aperçu du Saison. Grosse surprise en arrivant, ce n’est pas une « flaque » mais presque. Des eaux incroyablement basses, presque impraticables au toc. Nous remontons donc la rivière et finirons par trouver un peu de « jus » au dessus de Licq-Athérey, juste en amont de la confluence des gaves de Larrau et de Sainte-Engrâce. Là, la rivière est tout simplement magnifique, alternant radiers et courants, et plages et pools. L’eau est particulièrement cristalline et l’approche difficile. Nous prendrons des poissons de toutes tailles dont quelques maillées autour de 25 mais rien de plus gros…En revanche, nous avons pu croiser du regard quelques mémères dans les plages et en bordures des pools.

Même les centrales sont aux couleurs du Pays Basque
Sur le retour…

De retour au Val du Gave d’Aspe, après avoir fait un détour suite au passage du Tour d’Espagne, nous terminerons la journée par un coup du soir sur le gave d’Aspe où nous toucherons également beaucoup de poisson mais une nouvelle fois rien au-dessus de 25 cm. Qu’importe, le plaisir est là et la rivière est splendide.
La soirée se terminera un peu plus tôt que la veille. Il fallait être d’attaque pour le lendemain où nous avions rendez-vous avec un collègue tocqueur béarnais rencontré via Facebook. Eh oui, ça sert à ça aussi de partager !
Laurent nous rejoint donc le matin vers 7h00. Présentation faite, la communication passe tout de suite entre nous : c’est un vrai passionné ! Un petit café et nous partons cette fois-ci sur le gave d’Ossau dans probablement un des plus beaux secteurs pour le toc. L’endroit est magique, on est seul au monde, le niveau est bon et tous les types de spots sont présents.
Mais décidément, les belles ne sont pas dehors. Et pourtant il y en a comme en témoigne la barre de 60+ se prélassant dans un calme que nous avons pu observer.Pas mal de poissons tout de même avec quelques maillés mais beaucoup, beaucoup trop de tacons…
Le déjeuner de midi sera riche en partage avec entre autre un petit Jurançon, Béarn oblige, pour accompagné le foie gras. Laurent, qui est également un pro de la Paleta cuir, connaît parfaitement la région et nous en fait profiter pleinement. Tocqueur autodidacte depuis plus de 25 ans, c’est aussi un fidèle de Lionel Armand.

L’après-midi, retour vers le Saison où Laurent voulait nous faire découvrir des spots à « grosses ». Mais manque de chance, le niveau était trop bas. Nous finirons dans un secteur un peu particulier en aval d’une pisciculture pour une pêche des plus particulières et pour le moins anecdotique.
Arrivé sur place, j’aperçois à 2-3 mètres de la rive une AEC de 50 + stationnant face au courant. Je tente le coup et au premier passage, je l’accroche. Après quelques mouvements brusques, elle se cale puis elle fait un démarrage fulgurant. Et là c’est la casse et elle repart avec une bonne dizaine de mètres de fil. Les eaux étant très claires, nous la cherchons pendant 5 à 10 mn et finirons par la trouver de nouveau en poste presque au même endroit. Trainant toujours la ligne avec son rigoletto, Laurent tente une nouvelle approche mais elle dédaigne sa teigne. Coup de chance, il accroche le corps de ligne. Je l’attrape au dernier moment et c’est une « bagarre » à la Zanella qui commence, en moins sportif et sans les cris ! Je finis par la caler contre un gros bloc et l’extrait, un peu « violemment » il est vrai : c’est un mâle de 54 cm aux couleurs éclatantes…
Une fois n’est pas coutume, nous déciderons de la garder et l’offrons à Laurent qui la dégustera en pensant à nous. Une véritable histoire de ouf qui nous aura bien fait rigoler et qui restera graver dans notre mémoire !

En route avec Laurent vers un secteur magnifique du gave d’Ossau

De retour à Gurmençon, nous nous séparerons et date est prise pour une session avec Laurent la saison prochaine dans les Pyrénées ariégeoises qu’il ne connait pas. Une bien belle journée avec une belle rencontre ! Pour notre dernier jour, nous ne pouvions partir sans aller faire un tour sur le mythique gave d’Oloron. Sans trop d’espoir pour la pêche, c’est une rivière pas facile pour le toc, je décrocherais tout de même un beau poisson mais sans savoir de quoi il en était exactement. Piscare observera un gros remous en tête de pools qui d’après les pêcheurs de saumons présent pouvait tout à fait correspondre à un saumon. Fouytoc s’obstinera éperdument et sans résultat sur un spot où il avait vu une belle de 60 + marsouiner devant lui.
Et voilà, une saison qui se termine certes avec peu de beaux poissons mais riche d’émotions. Nous reviendrons au Pays des gaves, c’est certain !

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