Notre ouverture 2016…

Notre ouverture 2016…

Ça y est, le moment tant attendu est enfin arrivé. La Team n’était malheureusement pas au complet pour l’ouverture cette année, notre ami Piscare nous ayant lamentablement lâcher pour partir bosser en Guyanne…il regarde trop River Monsters ! Tant pis, on a fait sans lui, mais ça restera en demi teinte sans sa présence.
Départ donc la veille pour la Dourbie. Quelques arrêts sur le trajet, d’abord à Saint-Sernin-sur-Rance pour jeter un coup d’œil à la Rance, le niveau est joli, la rivière à peine mâchée…Vers midi, nouvel arrêt à Saint-Affrique, la Sorgues est magnifique. Après un petit resto sympa et quelques emplettes pour survivre pendant ce long week-end, nous ferons une dernière halte à Saint-Rome-de-Cernon avant de monter sur le Larzac. Le Cernon semble également à bon niveau avec des eaux presque claires mais les traces de la crue d’il y a deux ans sont encore nettement visibles.

Passage à La Cavalerie puis après avoir longé le camp militaire, on amorce la descente sur Nant. Entre Causses et Cévennes, Nant se situe au confluent de la Dourbie et du Durzon, son principal affluent. Plus qu’un affluent, le Durzon est une résurgence abondante du plateau du Larzac. En période estivale, c’est lui seul qui alimente la Dourbie alors que son cours supérieur est souvent à sec…
Nous atteignons enfin notre point d’attache, un camping à la sortie de Nant installé sur le versant en rive gauche de la Dourbie, en amont des gorges. On débarrasse vite fait les bagages des voitures et direction la rivière pour une première reconnaissance et choisir le parcours pour le lendemain.
Un des problème sur la Dourbie est le nombre impressionnant de kilomètres de rivières en parcours privés. Les accès sont par ailleurs peu nombreux et pas évidents à déceler pour les non connaisseurs. Ayant encore quelques souvenirs de jeunesse, nous finirons par trouver quelques parcours sur lesquels nous aurons peut-être la chance d’avoir un peu moins de monde. Bien que magnifique, nous abandonnerons l’idée de pêcher le secteur situé sous Cantobre qui demeure trop accessible, donc voué à un afflux en nombre de pêcheurs. Quoiqu’il en soit, la rivière est splendide, l’eau est à 8°C, le niveau est quasiment parfait pour le toc mais, comme à son habitude, elle est d’une limpidité incroyable…Va falloir jouer très serré : truite vue, truite perdue…

Les sources du Durzon

Retour au camping en fin d’après-midi et après avoir peser le pour et le contre, avant l’apéro, nous nous décidons pour un parcours. La soirée s’avance tout doucement,confits, pâtés, fromages accompagnés de quelques bons vins dont un petit Marcillac de derrière les fagots. Mais, nous resterons très « light » pour cette soirée d’ouverture. L’absence de Piscare y est certainement pour beaucoup…
Le lendemain, réveil vers 6h00 et surprise – 4°C dehors : ça pince un peu ! On a bien fait de rentrer les appâts la veille. Petit déj vite avalé et départ. Vers 7h30 on est sur place et on n’a apparemment pas été précédé.
Je me poste sur des petits courants peu profonds. Quelques coups de ligne en bordure et pas une seule touche : elles sont ailleurs. Un essai plus allongé et c’est le premier poisson. Une belle de la Dourbie de 28 cm. Un autre passage et un décroché puis une nouvelle beauté de 26 cm. S’en suivra deux autres décrochés. Passé les 9h00, plus aucune touche. Je décide alors de remonter un peu la rivière, sur un secteur avec plus d’eau, laissant au passage les courants trop forts. Mais le soleil apparaissant, le vent du Nord est maintenant de la partie avec des bourrasques assez fortes par moment. Ça devient franchement difficile. Entre deux coups de zef, deux autres farios de 26 et 25 cm se laisseront prendre. Fouytoc fera également deux poissons de 26 cm dans la matinée. JP quant à lui aura du mal et sortira une seule maillée. Il aurait pas du suivre mes conseils qui étaient de pêcher les bordures.
L’après-midi, trop de vent sur le secteur de Nant, nous décidons d’aller voir un peu plus en aval vers La-Roque-Sainte-Marguerite. Ça coule fort, même très fort. Les sources venant des contreforts crachent tout ce qu’elles peuvent. On essaiera de pêcher mais la luminosité est intense et les courants vraiment trop rapides, nous n’arriverons à rien au toc malgré de superbes postes.
Sur le retour, nous ferons un arrêt touristique à Cantobre, village médiéval perché à plus de 100 m au dessus de la confluence des vallées de la Dourbie et du Trévezel. Pas un chat en cette saison. Le village est magnifique et compte essentiellement des gîtes.

La Team…un peu frigorifiée avant d’attaquer…
En aval de la Roque-Sainte-Marguerite…ça court !

La soirée sera des plus calmes, quelques boutades sur la journée, les postes pêchés et bien entendu les résultats des uns et des autres. Le lendemain, nous repartons sur un autre secteur que nous avions repéré la veille de l’ouverture. A notre arrivée, trois tocqueurs sont déjà sur place. Les trois premiers que nous rencontrons, la plupart des pêcheurs croisés la veille pratiquant le lancer à la cuillère et surtout au vairon, les moucheurs privilégiant surtout le secteur NK en dessous du camping où nous logeons. Avec un petit degré en moins, le froid se fait un peu saisissant, d’autant plus que le vent ne tarde pas à nouveau à se lever. Avec beaucoup de mal, je parviendrai à sortir deux poissons dont une jolie de 28 cm dans un trou d’eau au pied d’une falaise. JP pêchera le même type de poste et sortira également deux poissons maillés. Fouytoc n’arrivera à rien !
Nous discuterons un long moment avec un des pêcheurs qui était sur place avant nous. Très sympathique, il fait parti du GNT (Groupe National Truite) et nous explique un peu comment se passe ces concours avec quelques nouveautés pour 2016…une autre technique, un autre monde !
La fatigue se faisant sentir, nous aurons du mal à redémarrer l’après-midi mais nous décidons d’aller faire un tour sur le Trévezel vers Tèves. Changement de décor, la rivière est assez étroite avec peu de profonds ; l’eau est très claires et froide avec un petit 5°C. Elle court pas mal, brisée dans son élan par de rares rochers en calcaire. Quasiment pas de touche et au final un seul poisson, une jolie fario un peu amaigrie au ventre jaune. Nous abandonnons la partie vers 17h00 et nous nous arrêtons sur le retour à Saint-Jean-du-Bruel pour regarder la deuxième mi-temps de France-Ecosse : on aurait mieux fait de continuer à pêcher !
La dernière soirée sera encore plus calme que la précédente, JP étant déjà reparti et la fatigue commençant à s’accumuler pour de bon. Le lendemain, le temps sera plus doux, pas de gelée le matin et peu de vent. Une dernière sortie avant le départ où nous toucherons avec Fouytoc deux poissons chacun entre 26 et 29 cm, en une heure.
Voilà, une ouverture de plus dans un décor féerique et sur une rivière presque mythique mais ô combien difficile à pêcher…Peut-être est-ce là le secret de la Dourbie !

On pourrait les voir…mais elles nous voient avant !

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