La Team « Fous de toc » fera son ouverture sur…

La Team « Fous de toc » fera son ouverture sur…

Comme tous les ans, la prochaine ouverture est un sujet de discussion que l’on aborde dès la fermeture. Le choix de la Team pour cet évènement se porte en général sur un cours d’eau que nous n’avons pas, ou peu, l’occasion de pratiquer habituellement. Beauté des paysages, hébergements, et bien entendu les possibilités de pêche, sont les éléments que nous essayons de privilégier. Mais plus que tout autre chose, c’est la Découverte qui nous guide.
Cette année donc, la Team a décidé de faire son ouverture sur la Dourbie, rivière emblématique du Sud-Aveyron, dont la notoriété dépasse largement les frontières. Nous l’avions un peu abordée il y a deux ans lors d’une matinée de pêche à l’occasion de l’ouverture (cf. article ici). Mais cette première exploration resta trop courte et, subjuguée par la beauté des lieux, l’équipe a donc souhaité y revenir. Pour ma part, étant originaire de l’Aveyron, et ayant beaucoup travaillé sur les Grands Causses, je connais un peu le quartier…

La Dourbie prend sa source dans le massif de l’Aigoual et rejoint le Tarn à Millau après un parcours de plus de 70 kilomètres. Après le village de Nant, où elle reçoit le Durzon, elle s’écoule dans de magnifiques gorges qui séparent le Causse Noir et le Causse du Larzac jusqu’à La Roque-Sainte-Marguerite. Peu accessible par endroit, elle revêt encore ce caractère sauvage qui fait toute la richesse de ces lieux, hélas de moins en moins nombreux…Ses eaux calcaires sont abondantes et limpides et, comme toutes les rivières d’origine cévenole, elles peuvent être capricieuses après des précipitations abondantes.
Bien qu’étant un haut lieu de la PALM, son parcours offre une multitude de profils variés propices à la pêche au toc, notamment en début de saison. Des courants profonds, en passant par des radiers et râpes, aux grandes lisses, tout y est et chacun pourra y trouver son compte. En revanche, bien que bénéficiant d’une population de farios plus qu’honorable, tous les parcours demandent une certaine technicité, les eaux étant souvent très limpide et les truites des plus méfiantes, à l’affut de la moindre indiscrétion. Certes, vous verrez du poisson, beaucoup de poissons même, mais en prendre est ici un véritable challenge. Pour l’anecdote, je me souviens d’un après-midi où j’ai pu compter jusqu’à une quarantaine de poissons sous le pont qui mène au village de Cantobre. Je pêchais alors à la mouche et aucune n’est montée !

La Dourbie vers La Roque-Sainte-Marguerite
Le village de Cantobre perché au dessus-de la Dourbie

Reste qu’il n’est pas impossible de faire de belles pêches au toc. Une eau un peu mâchée facilité la tâche. L’absence de luminosité trop importante est également favorable. Dans le cas contraire, seules les parties ombragées donneront quelques résultats. Autre critère, l’heure de pêche. L’activité des truites semble ici, peut-être plus qu’ailleurs, très variable au cours de la journée. Bien que début de la matinée soit généralement privilégié, il n’est pas rares que les prises soient, en début de saison, plus régulières en fin de matinée, jusqu’aux premières mouchées. L’après-midi est plus aléatoire et le coup du soir est en revanche à éviter aux appâts classique mais peut donner des résultats en utilisant des nymphes artificielles. Leur utilisation dans la journée est aussi possible en dehors des mouchées où très souvent les truites ne semblent s’intéresser qu’à ce qui « flotte » en surface.
Question accès, certain secteurs demanderons une approche parfois « acrobatique ». Au niveau de la rivière, la marche dans l’eau est d’une manière générale à éviter mais elle s’avère souvent nécessaire pour atteindre de bons spots. Il n’y a aucun risque de lâchers de barrages, il n’y en a pas…et oui, ça existe encore !… mais il faut faire attention à la profondeur : son appréciation est très trompeuse du fait de la clarté de l’eau.
Si vous avez de la chance, vous pourrez peut-être croiser des castors où en tout cas voir leurs signatures. Ils sont présents depuis le début des années 2000 mais heureusement ils ne construisent pas de barrages comme leurs cousins américains. Et si vous levez la tête, vous apercevrez également des vautours planer au-dessus des gorges…
Bref, la Dourbie a de quoi ravir les amoureux des grands espaces et les plus exigeants en matière de pêche. Espérons que quelques poissons se montreront le 12…Promis, on vous racontera cela en détails…

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