L’Ouverture : ce moment tant attendu…
Si dans la vie d’un pécheur de truite il y a bien quelque chose qui mobilise l’esprit c’est bien l’approche de l’Ouverture. Ce rituel, rendez-vous incontournable pour les inconditionnels, est plus qu’un symbole, c’est la saison du renouveau aussi sûr que l’arrivée du printemps.
Et pourtant combien d’entre nous n’ont pas réalisé de belles pêches ce jour là ! Mais qu’importe, le rendez-vous tant attendu est là et rien ne saurait le remplacer.
Après six mois de repos forcé, un temps qui paraît infini pour les passionnés, surtout les premiers jours de mars précédents l’ouverture, les esprits comme à s’échauffer sérieusement. Mais d’où peut venir ce désir exacerbé, cette frénésie sans limite ou presque ? Difficile de répondre à une telle question tant les causes peuvent être nombreuses. Pour ma part, plusieurs facteurs sont en jeu.
Tout d’abord, l’envie, cette envie perpétuelle et immuable de recommencer, de découvrir, de mieux faire, comme si on n’était jamais rassasié.
Ensuite, pour bon nombre d’entre nous c’est l’Occasion de l’année de partager notre passion entre copains le jour J. Certes, il y en aura d’autres, mais c’est différent. Le jour de l’ouverture a ce petit coté un peu magique d’Alice au Pays des Merveilles avec un recommencement perpétuel. Et pourtant aucune de ces retrouvailles saisonnières ne se ressemblent ! Certains se feront une joie de cette journée et tant pis si il y a beaucoup de monde sur les berges et/ou si les truites ne sont pas au rendez-vous ; d’autres la dénigre tout simplement en prétextant le plus souvent une cohue excessive.
A chacun ses goûts, à chacun ses choix, mais quel dommage de rater cette Fête de l’Ouverture, car il s’agit bien de cela avant tout. La preuve en est que, comme toute fête qui se respecte, sa préparation occupe bon nombre d’entre nous. Et je ne parle pas que de la préparation du matériel, celle qui nous amène à parcourir les magasins de pêche et à feuilleter tous les catalogues de l’année en vue d’une nouveauté dont l’efficacité demeure le plus souvent à démontrer. Mais qu’importe, nous craquerons l’espace d’un instant sur ce nouveau fil fluo, cette nouvelle canne en 5 brins ou ces waders à 5 couches. Quoiqu’en disent certains, cela fait parti de la pêche et la pléthore de matériel ne s’arrête vraiment jamais pour les passionnés…
Une fois « les pieds dans l’eau », pour parapher un célèbre écrivain pêcheur du Bourbonnais, on oubliera cependant vite tel ou tel achat compulsif pour revenir aux fondamentaux, à ceux en qui on croît et qui ont fait leur preuve. Ce ne seront évidemment pas les mêmes selon tel ou tel pratiquant et c’est là, peut-être plus encore que la technique, qu’est la diversité de la pêche au toc. Preuve en est qu’il suffit de regarder les discussions sur les réseaux sociaux du web qui vont bon train sur le sujet.
Arrive enfin le choix du lieu de nos exactions à venir, vaste sujet sur lequel on va bien sûr s’interroger pendant quelques semaines, voire quelques mois. Mais en fait, peu importe, ou presque, le lieu, du moment que l’on y trouve son compte et que l’on n’est pas trop « rigide ».
La Team Fous de toc a pris le parti de s’éloigner de ses parcours habituels le jour J, profitant de cette occasion pour découvrir ou redécouvrir de nouveaux cours d’eau. Évidemment, connaissant peu ou pas ces parcours, sur le plan purement technique cela comporte plus de risques. Mais quel bonheur de parcourir de nouveaux paysages canne à la main !
Pour ne pas totalement manquer la pêche cette journée, nous choisissons toutefois toujours un secteur avec des possibilités variées dans un rayon de 10 à 20 km.
Reste plus ensuite qu’à trouver un port d’attache, le plus convivial possible…sans oublier de quoi résister coté nourriture et boisson pendant cette lourde épreuve qu’est l’Ouverture de la truite…