Rappelez-vous : dans la nuit du 6 au 7 septembre 2024, l’épisode pluvieux qui a touché la vallée d’Aure a provoqué une crue soudaine de la Neste à hauteur de 200 m³/s. Cet événement a engendré un taux élevé de matières en suspension pendant plusieurs semaines avec pour conséquence une mortalité importante de la population piscicole, notamment sur la Haute Neste.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Sans prétendre à un bilan objectif, nous sommes retournés sur les lieux à la mi-juillet avec l’espoir que tous n’était pas perdu !
Le lit de la rivière a particulièrement été modifié par cette crue morphogène, avec un colmatage sédimentaire important, nettement observable avec des « profonds » qui n’existent plus. A hauteur de Grézian, secteur que nous connaissons bien, la totalité des blocs qui avaient été déposés à la suite des précédentes crues, sont entièrement masqués par les sédiments grossiers et pour certains déplacés. Le cours d’eau ne comprends aujourd’hui plus aucun obstacle de taille !
Pour ce qui est des truites, nous avons retrouver quelques « sauvages », de toute taille, mais avec, il est vrai, une densité bien moindre qu’avant la crue. Un bémol avec la présence de farios surdensitaires et de nombreuses AEC, en guise de cache misère, probablement pour satisfaire certains sociétaires ! Gageons que ces dernières seront moins nombreuses avant la prochaine fraie.

Quoiqu’il est soit, il est permis d’espérer une amélioration, si toutefois aucune nouvelle crue d’envergure ou autre phénomène, ne viennent troubler les choses !