Qualité des rivières : indices biologiques et bio-indicateurs

Qualité des rivières : indices biologiques et bio-indicateurs

L’appréciation de la qualité des rivières est fondée sur l’application d’un principe général selon lequel à un milieu donné correspond un ensemble particulier d’êtres vivants (biocénose). Plusieurs indices biologiques (IB) sont utilisés, en voici les principaux :

L’indice biologique global (IBG-DCE)
La méthode de l’Indice Biologique Global (IBGN) est basée sur l’étude du peuplement de ces macro-invertébrés et permet d’évaluer la qualité biologique des cours d’eau. Les macro-invertébrés ont des fonctions écologiques importantes dans les cours d’eau. Ils se nourrissent de proies vivantes ou mortes, de végétaux, participent à la dégradation des débris organiques plus ou moins fragmentés ou servent de proie aux poissons (insectes, mollusques, crustacés…). La note de l’indice varie de 0 (mauvaise qualité)à 20 (très bonne qualité). Il permet d’obtenir une indication à la fois sur la qualité de l’eau et sur celle du milieu (habitats aquatiques).
La note IBGN ou Equivalent IBG comprend deux composantes :

  • le groupe indicateur (GI) : une espèce sensible à la pollution (appartenant à un groupe indicateur élevé)ne sera présente que si la qualité de l’eau est bonne ou très bonne.
  • la variété taxonomique (VT) : elle traduit la diversité du peuplement des macro-invertébrés et apporte une information sur la qualité de l’habitat. Plus l’habitat est varié, plus le nombre de taxons est important.
Larves de trichoptères, d’éphémères et gammare

L’indice biologique diatomées (IBD)
Les diatomées sont des algues brunes, microscopiques unicellulaires dont le squelette est siliceux. Elles sont capables de coloniser tous les biotopes aquatiques, des plus hostiles aux plus pollués. La rapidité de leur cycle de développement en fait des organismes intégrateurs de changements physico-chimiques des milieux. Ces algues sont très sensibles aux pollutions notamment organiques, azotées et phosphorées. Elles sont utilisées comme bio-indicateur de la qualité physico-chimique du milieu. La note IBD varie de 0 (mauvaise qualité) à 20 (très bonne qualité). Elle s’appuie, comme l’IBG, sur la variété taxonomique.

Diatomées

L’indice biologique macrophytique (IBMR)
Les macrophytes correspondent à l’ensemble des végétaux aquatiques ou amphibies visibles à l’œil nu. Ils comprennent des plantes à fleurs, des mousses, des lichens et des macro-algues. Ils sont de bons indicateurs de trophie et permettent d’établir des diagnostics de pollutions organiques et toxiques.L’Indice Biologique Macrophytique en Rivière est utilisé pour évaluer la qualité biologique des cours d’eau.

Plantes à fleurs, mousses

L’indice poisson en rivière (IPR)
L’indice poisson en rivière vise à évaluer l’écart entre la composition du peuplement piscicole échantillonné par pêche électrique, et la composition du peuplement attendue en situation de référence (écopotentialité), c’est à dire en l’absence de toute perturbation – ou presque – de l’homme sur le milieu. Il présuppose que la qualité de la faune piscicole donne une image de l’état écologique général du milieu. Un mauvais indice ne traduit pas l’absence de peuplement piscicole, mais peut correspondre à un fort déséquilibre par rapport aux espèces attendues. L’IPR varie potentiellement de 0 (conforme à la référence) à l’infini ; dans la pratique, l’IPR dépasse rarement une valeur de 150 dans les situations les plus altérées.

Truite fario, chabot, lamproie de Palmer, loche franche

Quelques exemples de bio-indicateurs

Pour en savoir plus :

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