Ouverture 2018 : un week-end de partage et de découvertes…

Ouverture 2018 : un week-end de partage et de découvertes…

Programmée de longue date, notre ouverture 2018 devait se déroulée sur le Saison. Principal affluent du gave d’Oloron, le Saison ou Gave de Mauléon (Uhaitz Handia, « le grand gave » en basque) naît de la réunion des gaves de Larrau et de Sainte-Engrâce à Licq-Athérey. Long d’une cinquantaine de kilomètres, c’est un cours d’eau torrentiel à régime nivo-pluvial qui présente une forte tendance à la divagation, notamment entre Licq-Athérey et Gotein-Libarrenx.

Six Fous de Toc se sont donc retrouvés au Pays Basque dans la Soule pour ce week-end tant attendu. Laurent, le « presque » local, avait tout prévu et nous avait dégoté un pied à terre à Suhare au camping Elizanburu, à 5 mn du Saison… Installé, au pied des premiers contreforts pyrénéens avec en arrière plan le Pic d’Anie et le Pic du Midi d’Ossau, le cadre était des plus agréable quoique un peu beaucoup venté. On revanche question tranquillité, on était servi vu qu’il n’y avait que nous. Nous nous installons donc dès vendredi dans les deux chalets que nous avions réservés…et ce n’était pas de trop vu le matériel de chacun sans compter de quoi survivre question repas.

Camping Elizanburu : l’accueil
Nos logements
La vue depuis le camping avec le Pic d’Anie en arrière plan

Vers les 19h00, la troupe s’est enfin retrouvée au complet, gonflée à bloc pour la journée de demain qui nous attendait, d’autant plus que les repérages annonçaient des conditions hydrologiques des plus favorables.
Évidemment, la soirée allait s’éterniser, d’autant plus qu’une surprise de taille nous attendait : la venue de Lionel Armand, moniteur guide de pêche reconnu, pour partager cette pré-ouverture. Partager est bien le mot car les échanges ont été des plus riches. Lionel est assurément quelqu’un de très compétent dans son domaine mais c’est aussi un homme très agréable, attentif et disponible. Il ne vit pas de la pêche mais semble vivre pour la pêche ! Une bien belle rencontre pour certains d’entre nous qui n’ont pas encore eu l’occasion de le suivre en guidage. Un grand merci à Lionel pour s’être joint à nous en cette occasion.

Photos de « famille » à l’apéro. De gauche à droite, Sébastien, Michel, Laurent, Fabrice alias toqueur31, Lionel Armand, Jean-Philippe et Seb alias Fouytoc.

Pour cette première soirée, après le traditionnel apéritif où nous avons pu déguster la première brassée de bières Fous de Toc, Laurent nous avait concocté un repas de maître. Jugez par vous même : foie gras toastée accompagné d’un Jurançon suivi d’entrecôtes monstrueuses, de frites maison (Laurent ne se déplace jamais sans sa friteuse !), de fromages et pour finir du fameux Russe de la maison Artigarrède à Oloron apporté par Lionel. Le tout bien arrosé de Bordeaux plus fabuleux les uns que les autres et minutieusement choisis par Sébastien qui a le malheur de travailler dans les vins et spiritueux chez Ballande France & Associé, le pauvre !

Première cuvée de la blonde Fous de Toc (Brassage S. pons)

La nuit fut courte, vous vous en doutez, mais tout le monde était à pied d’œuvre dès 6h30, certains visiblement encore sous les effluves de la veille. Petit déjeuner rapide et direction le Saison. Arrivé sur place à hauteur de Menditte, ce fut une grosse, très grosse déception avec une rivière méconnaissable gonflée par la fonte des neiges dans la nuit. Une eau plus que mâchée qui trahissait aussi des ouvertures de vannes. EDF, SHEM et Cie ne nous laissent vraiment aucun répit, même pas pour l’Ouverture. Mais que font nos instances, pas fichu de négocier au moins une journée sans ?

Le Saison : à gauche la veille, à droite le jour de l’ouverture
Un grand merci à la Shem de nous avoir laissé profiter de cette journée

Nous remontons le Saison jusqu’à la réunion des Gaves de Saint-Engrâce et du Larrau espérant un peu moins de turbidité mais là aussi, même constat, des eaux fortes et mâchées. Plus haut encore, sur le Gave de Saint-Engrâce, la situation s’avère la même et il faut se rendre à l’évidence, nous ne pouvons le pêcher. Nous faisons demi tour et revenons sur le Larrau plus en amont. Idem mais il est déjà presque 8h00 et l’envie de « tremper le fil » devient la plus forte. Les postes praticables sont rares, quelques bordures et amortis permettront quelques touches timorées avec très peu de prises. Inutiles de pêcher les courants, trop forts, trop rapides et l’eau n’est qu’à 7°C !
Les rares pêcheurs que nous rencontrons sont aussi dépités que nous. Après près de 3 heures, où nous passons plus de temps à rechercher des « coups » qu’à pêcher réellement, nous quittons les lieux. C’est alors que nous nous apercevons que le Larrau devient carrément boueux. Il n’est plus question d’eau de neige mais bien de délestages volontaires.

Sur le gave de Saint-Engrâce
Le gave de Saint-Engrâce : ça coule fort, très fort !
Le Larrau : pas mieux !
Sébastien en action sur le Larrau : très concentré !

Retour au camping pour une collation bien méritée avec une petite garbure préparée par Laurent. Le constat est unanime, il va falloir trouver des eaux plus claires. J-P qui connaît les lieux, (d’ailleurs quel cours d’eau ne connaît-il pas ?) nous suggère de changer de vallée et d’aller coté Béarn sur Le Lourdios, affluent du Gave d’Aspe. Ce choix fait l’unanimité à l’exception de Sébastien qui décide d’aller sur des affluents du Larrau où il « piquera » quelques petites farios de souche dans un cadre idyllique.

Arrivés sur le Lourdios vers les 15h00, le temps se couvre et le vent forcit mais les eaux sont effectivement plus claires, enfin ! Les eaux étaient toutefois un peu hautes selon J-P mais restaient praticables. La preuve, Seb alias Fouytoc touchera dès le début La Truite de l’ouverture avec un magnifique mâle de 50+, un très joli poisson pour ce cours d’eau qui fera trembler d’émotion l’auteur. De notre coté, nous prendrons également quelques poissons mais aucun ne dépassera les 28 cm, beaucoup se situant entre 15 et 25 cm. Qu’importe, le plaisir est là, la saison 2018 commence enfin !
La pluie alternant avec des bourrasques de vents en fin d’après midi, nous quittons le Lourdios vers les 18h00.

Le Lourdios…
…parfois très encaissé.
Magnifique spécimen du Lourdios prise par Fouytoc : 50+
L’Etchelu
Une native de l’Etchelu

Retour au bercail pour préparer la soirée où nous attendions un second invité en la présence de Pierre Sempé. Malheureusement, pour des raisons indépendantes de sa volonté, il n’a pu se joindre à nous mais ce n’est que partie remise.
Tout aussi animée que la veille, la soirée fut des plus chaleureuses avec au menu une soupe fabuleuse au potimarron de Michel suivi d’un civet de sanglier cuisiné par J-P accompagné de pâtes fraiches. De quoi se caler pour la nuit !

Dimanche, le départ se fera plus tardif, les effets de la fatigue commençant à se faire sentir. Le choix étant limité, nous décidons de revenir sur le Lourdios. Le Vert était aussi à bon niveau mais ne fit pas l’unanimité. Arrivé sur place, nous commençons par un contrôle de la police de l’eau, réalisé par des agents de l’ONC et non de l’AFB (ex Onema) qui n’étant pas assez nombreux interviennent plus spécifiquement sur la problématique de l’eau.
Un vent à décorner les bœufs soufflait dans la vallée, impossible de faire une dérive correcte, voire une dérive tout court. Seules quelques rares portions abritées permirent de toucher quelques poissons, de petites truites mais des poissons racés au corps fuselé. Mais les postes étaient rares et seuls J-P et Michel s’en sont bien sortis. Peu importe, l’ivresse était là avec une rivière magnifique qui s’étire sur une vingtaine de kilomètres de long où alternent tous les types de spots possibles, des plages aux gours en passant par de nombreux courants avec amortis, et ceci dans un paysage de rêve. Un très beau torrent pyrénéen que l’on doit faire au moins une fois dans sa vie de pêcheur !

Laurent en action sur le Lourdios
J-P et Michel sur un secteur du Lourdios abrité du vent
Fouytoc en action
Une petite du Loudios

Notre week-end d’ouverture s’achèvera après cette dernière partie de pêche hormis Sébastien, irrassasiable, qui prolongera la journée par une virée plus en amont sur gave d’Issaux afin de profiter jusqu’au dernier moment de ses beautés pyrénéennes qu’il affectionne tant.

Le gave d’Issaux
Truite du gave d’Issaux

Un bilan mitigé question pêche mais une Grande Ouverture quand même sous le signe du partage et de la convivialité, c’est déjà beaucoup ! 

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